8.400 milliards de dollars de titres de la dette publique à 0%

Les investisseurs ne sont pas trop rassurés à l’entrée dans cette nouvelle année. Selon un usage bien établi, ils le manifestent en optant pour des valeurs refuges. Et, tout bien pesé, la dette publique est le meilleur qu’ils peuvent espérer trouver. Un paradoxe alors qu’elle est décrétée en Europe l’ennemi numéro 1 et que les interrogations grandissent à son sujet aux États-Unis et en Chine. Dans ces deux pays, va-t-elle être à force longtemps extensible ?

Un simple point d’étape en attendant les suites

Les annonces d’Emmanuel Macron sur le tapis, les réactions d’insatisfaction des Gilets jaunes recueillies, deux questions restent posées. Le mouvement va-t-il ou non, comme espéré, s’éteindre progressivement, un dernier « acte V » de la mobilisation intervenant avant les fêtes ? Quel va être le coût de ces mesures, qui va les régler et comment vont-elles être financées sur fonds publics ?

La dynamique allemande qui participe du démantèlement de l’Europe

Rien, tout au contraire, n’annonce un déblocage de la politique budgétaire européenne dans les temps à venir. Et les autorités allemandes entrainent leur pays tout entier dans des dogmes devenus des diktats. L’Europe doit selon elles opérer son désendettement à la force du poignet, pays par pays, en prenant l’Allemagne pour exemple, on connait la chanson. Quand bien même son modèle reposant sur l’exportation est menacé par Donald Trump et qu’en tout état de cause tout le monde ne peut pas être exportateur net à la fois.

Les temps difficiles à venir

L’optimisme n’est pas franchement au rendez-vous lorsqu’on s’informe des dernières prévisions économiques en zone euro. Dans son rapport annuel, le FMI estime que la croissance « bien que toujours vigoureuse », devrait ralentir à un rythme plus modéré ». Elle devrait atteindre 2,2% en 2018 et ralentir à 1,9% l’année suivante. Tandis que l’inflation ne peut espérer atteindre l’objectif de 2% que « dans quelques années », l’inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) restant faible.